Voici mon deuxième article sur mon voyage humanitaire au Vietnam ! Je vais maintenant vous parler plus précisément de la vie quotidienne quand on est 15 personnes à vivre H24 ensembles et dans un endroit qui ne nous est pas familier du tout.

En gros, la journée commençait assez tôt, vers 7:00, on se préparait pour aller prendre le petit-déjeuner. Parce que si on se levait plus tard, la chaleur devenait tellement insupportable, que de travailler sous le soleil devenait impossible ! Une gentille vietnamienne du village s’occupait de nous préparer les repas de la journée, menu typiquement Vietnamien, bien sûr. Donc je ne vais pas vous mentir, les premiers jours, oui c’était compliqué. On avait le décalage horaire, la chaleur étouffante et les habitudes culinaires, ça faisait beaucoup d’un coup. Surtout qu’à la base, mes collègues et moi, on ne mangeait pas forcément le matin.

Là-bas, au Vietnam, ils ont l’habitude le matin, de manger une sorte de soupe au poisson. Donc oui le premier matin, c’était comment dire un peu compliqué ! Mais ils ont été adorables, et ont direct remarqué notre difficulté à apprécier ce type de nourriture aussi tôt dans la journée. Tout était question d’adaptation.

Il était temps de se mettre au travail, le pourquoi on était là. On a commencé le chantier par des petites tâches, qui étaient simple à effectuer (creuser des trous, porter des bouts de bois etc). C’était assez comique, nous les petits suisses, sous le soleil à creuser pendant des heures un chantier énorme ! Et au final, deux jours plus tard, en se réveillant, on remarque que les travailleurs vietnamiens avaient amené des pelleteuses, elles ont démonté tout notre travail de notre premier jour ! A ce moment précis, on était un peu perplexe, je dois le dire.

Durant les trois semaines, on a aidé comme on pouvait avec nos moyens un peu limités, mais on était motivés. Quand on ne travaillait pas, on avait bien entendu des heures « libres », pour profiter de l’endroit où on vivait, des gens qu’on côtoyait, pour se reposer et partager des moments entre nous.

Certains d’entre nous profitaient une fois le repas du midi terminé, pour aller faire une petite sieste digestive (je faisais partie de ce groupe!), d’autres partaient se balader dans les alentours et d’autres jouaient à des jeux entre eux.

L’échange, c’était le plus important, celui qu’on avait avec les personnes qui étaient là tous les jours avec nous et les enfants qui nous guettaient de loin au début. Heureusement, on avait un interprète, qui parlait anglais et vietnamien, on pouvait donc essayer de partager des moments avec les locaux, mais c’était toujours par petites brides. Avec les enfants, c’était je dois dire un peu plus compliqué, car ils étaient très timides mais très curieux également, à distance.

A notre arrivée, on les voyait pas du tout, mais il faut dire que c’étaient également les vacances scolaires. Donc certains étaient partis voir leur famille dans le village voisin ou n’étaient pas là pour d’autres raisons. Mais on essayait dès qu’on avait l’occasion de passer des moments avec eux. Même si on ne se comprenait pas, il y avait des regards et surtout des sourires. Ils connaissaient les raisons de notre présence et ils étaient contents.

Un jour, je me baladais avec deux amies du groupe, et on a rencontré une famille, qui nous a fait visiter leur petite maison au bord de l’eau et nous a présenté leurs enfants. C’était incroyable comme ils étaient chaleureux et ouverts d’esprit. Cette famille cultivait du riz, ils nous ont donc montré comment tout le processus se fait et les différentes étapes.

Le voyage est passé tellement, quand on pense, 3 semaines, c’est long, mais elles sont passées à une vitesse. A la fin, on était à la fois triste de partir et content de ce que l’on avait accompli. Même si lorsqu’on a quitté les villageois et l’école, le chantier était loin d’être terminé, on savait qu’à notre retour, on allait recevoir des nouvelles de l’association sur l’aboutissement de notre projet. Le dernier jour, on a dit au revoir à tout le monde, on a remercié toutes ces personnes qui ont été là durant cette expérience incroyable, c’est grâce à eux qu’elle a été aussi intense.

Une fois parti du village, le groupe s’est séparé, car la plupart du groupe rentrait en Suisse, mais certains de nous restaient encore quelques jours ici, au Vietnam. C’était mon cas. Avec mon amie de longue date, on avait décidé lorsqu’on s’était inscrite pour ce voyage humanitaire, qu’une fois cette étape terminée, on allait rester quelques jours pour profiter de découvrir une partie du pays ! On était donc en mode « backpackers »… On the next episode, soon. xoxo